Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur les pets
Péter, c'est gênant. La plupart des gens ne veulent pas entendre parler de leurs propres flatulences. Et pourtant les gaz obsèdent scientifiques et hommes d'affaires depuis le XIXe siècle, les uns cherchant comprendre le fonctionnement du tube digestif, les autres y voyant un moyen de commercialiser un remède nos odeurs.
C'est ce que raconte l'auteure américaine Mary Roach dans un long extrait de son prochain livre entièrement dédié aux pets, publié dans Salon. L'article décortique les études scientifiques effectuées sur la plus gênante de nos fonctions corporelles, et tire plusieurs conclusions qui valent d'être notées.
Etudier les gaz, c'est une punition: Michael Levitt, l'homme qui a découvert la composition scientifique des pets (sulfure d'hydrogène, sulfure de diméthyle, métanéthiol), doit son succès un professeur qui ne l'aimait pas. Celui-ci lui aurait intimé de consacrer ses recherches aux flatulences car il «n'était bon rien», mais pourrait quand même publier «quelque chose de neuf» sur le sujet grâce de nouvelles techniques d'analyse des gaz.
Le fusain annule l'odeur des pets: La conclusion d'une des études de Levitt.
Personne ne veut améliorer l'odeur de ses pets : Roach explique que les pilules réduisant l'odeur des gaz n'ont pas eu de grand succès commercial et ne sont achetées que par des personnes qui ont de graves problèmes de digestion. A tel point que ce genre de produit est un tabou dans le monde de la publicité: aucun annonceur n'en veut. Pourquoi? Personne n'est réellement gêné par l'odeur de ses propres pets: «Contrairement l'odeur de l'haleine ou des pieds, l'odeur des pets est un problème universel. Et du coup, ce n'est le problème de personne», écrit Roach.
Le sulfure d'hydrogène, l'un des gaz présents dans nos flatulences, peut causer la mort de ceux qui le respirent: Roach a quand même tenté l'expérience, mais elle (...)